A mon ami de lettres …
Des souvenirs en en-tête, je tisse en filigrane un rêve bleu … Un majestueux prince au cœur vaillant garde mon secret au creux de sa main. Enfouis comme une écharde les mots précieux d’un code égratignent sa paume. Un jeu de paumés, nous sommes toujours les derniers. Pourtant il ne geint pas, une goutte de sang perle de sa chair comme un aveu festoyant mais il a fait vœu de citoyenneté. D’un chaste pacte nous voguons tous deux de rivages en peines, de larmes en haine, de baisers en morsures, de rires en détresse … De salpêtre en providence, nos peaux de saltimbanques restent saines. J’ai toujours cette douleur en bas de mon dos même si je me promène adossée à la courbe de ses vers. La balade d’amoureux temporels se perpétue tant que respire notre alliance charnelle. Toujours en quête d’un plaisir grandissant, d’une éloquence shakespearienne, nous flirtons dans un sens interdit. Dans cette unique direction se dirige l’osmose joueuse de nos émotions. Notre concupiscence prosaïque de nos sens extravertis m’entraîne dans l’euphorie d’une verve suprême. Je ne peux que compatir à l’expression de ta mine quand elle se sent douteuse et soumise.
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