Autant parle le poète …
Elle danse avec les loups, écharpe au vent, gant de velours. Il pleut sur la Tamise… A cappella d’un brouillard la tendresse d’un vieux jean percé, souffle blizzard… Ses cheveux longs bercent encore le sablon de cette plage abandonnée à la mousson. Du bout des lèvres, d’une chanson déshabiller la marche orpheline des saisons. Et cette Valse scandinave, le pont Mirabeau et son cortège d’étoiles où s’endorment plaintifs les louveteaux de sa mémoire. Amarrer tous les cormorans, marin errant la Grand’Voile aux grands pleurs des souvenirs, immigrants. Dérouler le tapis rouge à la louve du grand large, les pieds nus bohème au vent d’autan ouvreuse d’un ciné de rue. Un bout de trottoir un nu de prunelle, entremetteuse une aquarelle sous la gouttière, le peintre goûte au dernier vin, tanin d’une vigne à la blessure infinie, levain d’un pastel l’ardoise aux lazzis. Larmier sur la jetée novembre écoule ses feuilles mortes, chevalet fuyant tant perle la rosée des roses blanches. Majorette à la larme enjôleuse méli-mélo montant au bois joli. Reliquat signé d’un timbre de voix la mélancolie du loup aux abois. Renégate la belle sans bagage à la lune rousse au frimas cendré, gelée blanche effeuillée à l’enclave clandestine l’engelure d’Angéline.
Rachel Désir
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