Baroudeuse des mots, mes vers en barboteuse.
Un texte qui vous donne faim n’a pas de parti pris, ses mots s’enivrent de poésie. C’est un lieu ou l’on se sent bien où les phrases chantonnent la fin d’une guerre, où les propositions n’ont pas besoin d’être subordonnées … C’est un peu comme un samedi soir banal où l’on rencontre l’âme sœur. Sans vous crier garde l’apostrophe est là. Ça vous apostrophe comme une strophe sauvage ! La chaleur d’un langage, chatouille au cœur, c’est l’ivresse d’un jardin où jouvencelles et immortelles s’interpellent puis s’entremêlent. Le soleil et le crépuscule se hèlent, un don du ciel, les ailes de l’oiseau lyre. La poésie c’est la canne du cœur où l’âme sautille même si la vie boitille.
-« Charmant bambin où vas-tu ainsi, un si lourd panier à la main ? Elles sont si belles tes fleurs … »
-« C’est pour maman ! »
-« Tu sais mon petit … Elle n’a plus le temps de cueillir avec toi les fleurs des champs. Elle a juste l’instinct de paraître … D’être une image sans être, une personnalité au cœur trop cadencé, le reflet d’un reflet de miroir … Et toi le môme tu as envie d’un regard, celui qui embrase de tendresse. Laisse à ta princesse le temps de porter sa croix, elle est ta mère de son cœur, de ses reins et de ses mains mais elle se voudrait reine pour t’offrir un trésor. Mais pour toi le plus beau des joyaux serait qu’elle te donne un morceau de son temps. ô ! Tu n’es pas très gourmand toi l’enfant, tu ne demandes qu’un petit filet d’eau de la genèse de sa source. »
Eh toi le môme là-bas ! Tu ne vois donc pas que tu la fais chier la gonzesse … Elle a autre chose à faire que de te border ! Elle te kiffe pourtant mais le plus important c’est le bifton dans ton assiette, fiston !
Je n’irai pas plus loin avec l’argot, ce langage de rue. Tout ceci était pour vous démontrer qu’il n’y a pas de secret la dentelle de la littérature n’est autre que la poésie. Ėvidemment il est difficile d’écrire la souffrance en rimes mais c’est tellement plus humain d’éditer son destin en quatrain. L’écriture c’est un vasistas où l’on entrevoie un paysage. Veuillez m’excuser de cet interlude un peu longuet.
Á cloche-pied,
il voudrait cheminer,
sans taper du pied.
Aller vers elle,
enfant ailé
de son cœur et de ses ailes
de celle qui se sait mère.
Elle voudrait les ailes repliées
contrer la misère
d’un ciel inanimé.
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