Berceau d’un halage.
Hélas, lasse, cœur de misère, mélasse, je caresse nos draps, cherchant d’anciennes sueurs pour me rappeler encore notre odeur d’hier… Noce d’hiver, que reste-il de nos deux cœurs ? L’âge d’or affamé au creux de notre corps. Au pourpre de l’aurore, épave latente au creux de nos deux âmes, cœur d’allumette à soufre froid, rattraper le temps, l’âme en tempête, corset corsaire, cœur serre, corps sert cette catin d’âme qui se déshabille. Quatrain de corps quatre vers et puis s’endort, dans la voûte de mes reins l’amour sans quatre chemins. Je voudrais ralentir le temps pour un sourire, pour un serment au creux de mes seins, feuille de vigne, charmille de vie. Je voudrais agrandir le temps, océan de jour, mouiller notre couche de liqueur de pucelle, déjouer la veuve veule d’automne, ancrer pas à pas des veilleurs de nuit au creux de notre lit, les santons de notre cœur bordant nos lunes.
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