Bergère des saisons.
La larme au balcon, elle regarde défiler le temps, la vieille, elle se redessine quelques souvenirs du bord de sa prunelle. Brouillon éternel quand la belle se terre et que dansent les sanglots. On la dit un peu barjot… Mais si vous portiez son ballot sur votre dos vous auriez l'air un peu ballot à ne savoir qu'en faire. Quelques diapos, un vieux vinyle qui chouine… Pas de lifting juste le sourire de sa peau, un selfie à contre-jour putain quel long métro ! Sous un chouïa d'amour s'effeuille la marguerite et son vieux qui vibre du goulot… Sa petite idole au trémolo tout ça derrière le rideau. Le ciel est son paletot du premier psaume jusqu'au sommeil de l'orgue de Barbarie.
La vieille à la Baudelaire.
Même si je maquille le temps… Mon enfance est bien lasse comme un enfant froissé. Dansent les jours dans le brouillard, alliés solitaires de mes errances.
La vieille made in tendresse.
Des copeaux de bonheur, douceur de soleil au logis de mon cœur. Le tamis de ma main égrenant le temps, empereur de la paresse de l'enfance.
Petit mot de l'auteur : On change deux ou trois mots et l'on est macabre ou angélique et c'est là toute la beauté de la langue française.
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