Bonne fête maman.
Marécage aux eaux claires, tes yeux sont mon ombre et ma lumière. Tu es la branche qui frissonne, je suis l’oiseau qui prend son envol dans l’espoir qui respire. Tes mains sont les caresses de mon enfance. Tes rides ne sont que sillons où se repose la genèse des quatre saisons. Le verbe aimer en diligence tremblante, film en noir et blanc de ta conscience. Les soyeux râles de mon berceau sont tes infinis songes. La tremblote de tes mots, herbe folle du fossé de ton long chemin, tes petits doigts en errance sur le piano des années, pianotent comme le goût sucré de tes lèvres sur mes joues. Ton regard, retenue de larmes, rosée perlant du langage des fleurs, d’une rose de nuit éclose dans tes cris de minuit, te souviens-tu mère de notre jardin ? Dans ta bouche raisonne l’écho de ma naissance, tendresse d’un oreiller d’une couche sous un escalier, toutes ses marches que nous avons si souvent grimpées ne sont plus que plancher usé mais au dernier palier nos âmes y chantent l’amour en secret. Ton cœur est mon parchemin où s’écrit ma vie.
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