Cancan d’un au revoir …
Dans un couloir interdit traîne sans bruit une mélodie, mélopée sans abri. Grince un plancher sous un violon aux notes égarées. Nulle saison n’a su adopter cette partition où j’avais gravé ton nom. Grimoire d’illusions où j’échappe ta main. Des pavés sans alphabet où mes gestes se fondent illettrés. Toutes les roses abandonnées ont essayé d’écrire ce roman au goût salé mais toutes leurs larmes s’y sont fanées. Tout doucement j’avance, à pas perdus, à dièses affranchis, un bandeau sur le front, mes yeux dessinent en filigrane la marche de l’espoir, toi l’ombre de ce nomade que je viens de croiser redonneras-tu du vert à mon regard … La courtoisie de ces jours masqués, l’amour et son grand large, baignade interdite, me semble mirage où le loup des sentiments dévisage, à demi loubard, la beauté d’une femme louve. Il me faudra plus d’un été pour retrouver le lève-tôt de mon sourire. Là où le soleil enfante à minuit dans le plissement de draps de soie du chant de l’amour, j’ai égaré sous un faux pli, le pli d’une lettre, de cette lettre que je n’ai jamais reçue. Enfant bleui, l’enfant du pays est parti, ils se sont noyés nos souvenirs … J’entends parfois le bruit d’une vieille canne, ton pas boitillant dans ce vieux quartier, ruelle au vent ma chevelure.
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