C’est la fête des pères.
C’est la fête des pères
en mon cœur des plaies,
en mon âme
deux gerbes déposées.
C’est la fête des pères
moi je ne peux danser.
Je ne peux que faire valser
mes larmes,
effleurer deux pierres tombales,
bien fini leur bal.
Mon mégot dans le cendrier
comme si je n’arrivais pas à oublier
ces années de cendre.
Cendres riez
dames coureuses,
couveuse éreintée,
engelures de nouveau né.
J’ai l’âme fiévreuse,
mon sang est enrhumé
de caresses inachevées.
Une table dressée,
je ne suis qu’un hote
sans invité.
Ô mère ôte
devant mes yeux
ces portraits
de mes anges bleus !
Mésange bleue,
ils ne t’entendent plus chanter.
C’est la fête des pères,
non mon cœur n’est pas pierre,
galet de ricochets,
eau je t’entends rigoler,
un sandre
pour ma prière
contre tes rochers.
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