Chaleureux souvenir …
Chat gris ne rit.
Il vaut mieux vivre dans un univers virtuel que dans un monde de sourds. Mieux vaut deux ou trois mails que des lèvres muettes. J’entends une écriture, se dessine une silhouette et j’aperçois une main tendue par la lucarne d’une boîte mail, vitraux de vie. Alors mes nerfs en pelote de feu s’évaporent en un rêve doré.
« Chagrineries », chagrine rit !
La roseraie de mon cœur asséché par le temps, le pourpre de mes roses blâmé comme les roses blanches d'athénée se sont fanées comme la gloire de Dijon, d’un rosé ayant peur de naître au creux d’un immaculé. Ne pouvant égaler la beauté de la duchesse de Portland. La Rosa sempervirens, s’en priva comme un vieux pied de bourbon à la senteur de noisette. Le rosier cent-feuilles, Rosa centifolia, borda longtemps ma vie sans m’offrir un seul bouton de la rose du Bengale. Au mois de mai deux mille douze a éclos en roi de pourpres, la fleur abandonnée depuis des années, l’unique rose cyclamen « panseuse » de mes pensées, oh moi de mai !
La jolie rose cyclamen voulant devenir reine des fleurs, de ses racines a creusé au plus profond de sa terre pour y puiser la meilleure eau de source. Elle a empli de toute sa sève sa frêle tige, pour donner le meilleur d’elle même devenir le plus beau sentiment du jardin de la vie et elle a déployé ses feuilles chatoyantes comme les ailes du goéland cendré. Dépoussiérant sa corolle de rosée du temps, de ces gouttes grisâtres comme le brouillard du triangle des Bermudes, chagrin des sans abris de l’âme. S’agitant de toutes ses forces sous la tonnelle de l’amitié, elle était éclose en mai, prématurée, certes ! Mais c’était une si jolie aquarelle, ses pétales flamboyaient comme les lèvres du soleil happant l’air de l’éternité, comme un chapelet de lumière dont les perles ruisselaient de nacre d’intimité.
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