Conte de Comtoise.
Assis au fond de leur jardin, airain fuselé, nos petits vieux de verbiage et de mains semeuses de graines tremblantes nous regardent paisibles avec leur mal de reins. Leur armoire sent si bon la naphtaline. Sur des rayons lumière sont rangés deux trois beaux souvenirs sente de Noël. Ils se souviennent de la perdrix chassée, de la poursuite folle du hibou aux aiguilles perdues d’une comtoise. Nos mains tendues vers leur rêve, leurs yeux rivés dans nos mémoires, de leurs larmes conteuse s’éveillent nos remords de cœur où nos âmes s’interrogent cascade indolente. Temps tu es traîne de la jeune mariée au cœur imberbe, canne blanche traîtresse du silence de l’aveugle. Et le chanvre de la nuit chante, chandelle de chambrée, cerbère de l’enfance. Comme le nourrisson détient le secret du sein de sa mère, le vieillard, enfant malade, trébuchant au pas de ronce, laisse s’écouler la romance, ses semelles bavardent avec les cailloux, litanie au compte-gouttes de ses jours passagers clandestins où la rose n’éclot qu’à la rosée mourante sous l’écho d’un ciel bleu, firmament pleureur des déluges du cœur. Les lèvres paroles tombantes, l’eau salée de paupières emperle leurs cils, dernière boite à musique … Danse la vie petite fille au filet de larmes usé.
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 30 autres membres