Coquine.
Dans les tranchées du temps, j’ai guetté des perles de souffle, la bohème au trémolo. Je t’ai épiée petite femme au dos courbé. Mis du safran sur tes joues, or rouge de mon cœur. Puis arriva un joli cœur baroudeur, il a barbouillé ton cœur de sable chaud et de rêve. Il a mis un mouchoir sur tes larmes, la bouche en cœur, la fleur à la boutonnière. Et claquèrent les volets de la beauté du vent …
Le sceau de ses lèvres sur ton front et file la rivière, file la laine la fièvre dans les veines, rouet de cotonnade dans la paume de la main. Chandail de liberté sur tes épaules déshabillées, l’hiver s’est emmitouflé dans sa parure d’été, un nu d’horizon solstice de primevère dans un champ de blés. Des ficelles de soleil, pantine d’une main de soie sur ta peau, pantellent des doigts à la retroussette d’un jupon sous ta couche encore tiède. Sous l’aurore d’un printemps accoucheur un églantier sabre l’indolence des feuilles mortes, les baies du Rosa enfantent des roses de porcelaine. Sous la capeline d’un ciel blanc valsent bohémiens quelques pas et un violoncelle égratigné. L’automne se fait attendre débraillé dans les sapes d’une lande où l’inconnu danse.
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