Crachin somnambule.
Le goutte à goutte à vie de mes mots s’endort sur mes paupières fermées, voyage primitif vers l’hiver. Coule sur ma peau l’eau salée, monotone ruisselet de mon âme. Mes maux, caresses d’automnes caressent mon corps, printemps assoupi. Mes larmes, baisers de sueur chaude, embrasent un été mort. Le drapé d’une page blanche m’enveloppe, aurore défunte. Le linceul de ma prose abandonnée parjure sur mes seins, mes vers et mes rimes, la poésie embrassent mes reins, crépuscule doucereux. S’écoule peu à peu ma perfusion de vie.
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