Cœur d’hirondelle.
Des ricochets de vie, lac gelé, je feuillette la pluie, toi tu m’oublies, Collette s’ennuie … Un rêve sous un parapluie, Paris la gourmande, les jours Joconde, jappe le temps. Á bout de doigts sur l’aquarelle, ma main tremble, tu es pastel quand tu t’en vas. Et l’orage déchire la toile, où sont nos étoiles ? La petite causette d’une marchande d’allumettes, au bord de la Manche mendie Cosette, jetée de lit. La Seine danseuse de trottoir, un quai de porcelaine je déplie nos draps, un courant d’air sur ma poitrine, dans mon corsage de bruine le soleil a pris froid … Un déshabillé d’ardoise, dernier reflet de l’océan vague à lame, le vague à l’âme du bac à sable, pâté au grain de sable trop mouillé d’une plage abandonnée. Le cœur forain n’a plus d’image à dessiner, robe de gitane en dentelle d’ivraie, pour tout témoin le fusain d’un jupon blanc. J’ai trébuché sur un galet, vertige du mois de mai, nos lèvres se sont effleurées, bouche-à-bouche du bout des doigts de mon cœur sur la main, le muguet s’en est allé, tiret, jeté de lie.
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