Dis songe d’un jour ! Emmène moi en voyage …
Vole au vent mon destin, oublier le temps … Une dernière prière en saccades, j’aimerais tant qu’ils se souviennent des ces paragraphes de vie en instantanés … Mais leurs âmes entrouvertes ne laissent entrer que l’image d’une bête hurlante. Elles n’écoutent plus mes mots de sagesse, maux de caresse, ceux d’une mère en épave qui leurs crie « je t’aime » de son petit bout d’existence. Le partage de mon âme en détresse les agresse si seulement ils voulaient entendre battre mon cœur courbaturé de silence. Moi à leur âge, je lavais leur lange d’un geste sage sans partage de sueur. Une bouffée de givre comme une petite virée dans un autre patelin. La veuve sourde, sans violence, veuve noire sans venin met les voiles et lève le voile sableux de l’indifférence. Et cette alliance qui geint, portée par cet annulaire en intermittence, fatigué d’une vieille romance. L’horloge de l’absence résonne affable, son balancier harpon de jupons, médusée la balance du temps m’offre d’autres aiguilles, un autre visage sur son cadran. Ma tête tourne et mon âme s’étrangle, toutes deux silencieuses, mésanges sans cage, bonne journée mes anges.
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