Douane fugitive.
Je t'aurais aimé
du bout des doigts,
toi l'amant des quatre temps,
ma main fugueuse
au gré des vents.
Baisers d'ailleurs ou bien d'ici,
fugitive ou racoleuse,
aimer la vie en déshabillé.
En live jusqu'au dernier soir maudit,
là où la larme tombe sournoise mélancolie.
Sous les ponts de Paris tous tes sans-toits,
toutes nos nuits de sans-abri...
Me reste tes lèvres jongleuse d'un bouche-à-bouche.
Reflet d'un rêve à touche-touche du ciel,
s'entrelacent nos bouches.
Tous ces matins en double file où stationne un vieux tango argentin...
Se rejouent nos orphelines de l'âge tendre.
Revient transi un vieux parapluie...
Bien-sûr il y avait de la pluie mais il y avait aussi de la vie ;
nos poches trouées s'en souviennent de ce terroir à la prunelle bleue ciel.
La rose trémière se meurt impatiente demoiselle
et toi caresseur d'un moment, je te vois te fondre.
Nos prudes libertines apprivoisées,
charmille d'un éclat d'aile.
Les chamailles d'un gamin
et la souffleuse se parle toute seule,
chuchote la vie à l'abandon de ses comédiens
et sur un pont tremblant aux soupirs vénitiens,
écluse souillée,
amour je t'ai osé.
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