Être pour ne pas être...
Mes matins lilas blanc, chemin des jours anciens, à la resquille de tes lèvres mendiante d'amour ma bouche à touche-touche de ta joue. Draps de soie, vogue matelot aux impertinents flots, mon chandail et son credo et une chandelle au trémolo... Traceuse de grève ma main sur ton épaule égrène tous ces ports où s'esquissait la houle du marin. Le rondon de tes pas, brouillon d'océan...
Sur le port d'Amsterdam,
il y a des marins qui crèvent
et roulent leurs bières
tous ces matins sans grève,
écluses de leurs sanglots
jusqu'à leur mise en bière.
Au râle incertain des veuves
au destin sans bien,
sur le port d'Amsterdam,
laisse pisser le marin.
Toutes ces gueules d'amour
à l'écho des flots,
attendent un nouveau jour.
J'entends au lointain la mer veule,
crayonnage en miroir
deux mains et un mouroir,
vagues sans âge
et mes yeux
n'emportent plus en voyage qu'un mirage,
pour tout péage un signe d'adieu.
RachelDésir
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