Folio.
S’écrivent en solo les feuilles mortes. Les jours s’étiolent, la gifle du vent, échec et mat à l’aurore. Il pleut en ma mémoire, s'écoulent gouttière les souvenirs. Il grêle frisson d'octobre sur le parvis. Il neige grimoire de novembre, bitume et trottoir, martingale et plumes. Il gèle décembre et ses mémoires. Mai irrésistible fugueur, mon cœur en sandale et les pieds nus, son soleil glacis sur un miroir. La marche du temps les rafales d’un brouillon, drôle de cigogne, poupée gigogne.
Filin de son cœur perdu
ma main s'agrippe
pour tisser ce lin,
l'illusion de nos matins,
à chacun son chagrin,
son rêve dévêtu.
La nuit geint
fièvre des étoiles,
la lune tisseuse de voile.
Prendre le temps de goûter à toutes les douceurs de la vie comme la fleur baigne de son nectar le papillon. Elle fortifie le cœur de ses saveurs, la vie, un peu de joie, la main d'un ami, le sourire d'un enfant et plus jamais la pluie dans un jardin. Sous la tonnelle du cafard même les étoiles ont le vague à l’âme.
Chandelle de cœur
à l'abri des larmes,
brûlera jusqu'au petit matin,
fleurira la brume
sous des draps clandestins,
la bouche en fleur.
Sommeille une main travestie du bout des doigts, princesse en son chemin, les traverses d’une vie, la clandestine des lignes d’une main. Quelques lignes papier Carbonne aumône de Sorbonne. Quand s’effeuille demain hier n’est plus très loin.
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