Goéland d’âme.
Quand sur la grève s’étale mon cœur bohème comme une main qui revient vague lointaine … Comme un je t’aime au petit matin, dans ma tasse à café la vie s’éveille refrain, une cuillère de miel égaye mon chemin, quelques vers traînards et rimes sur la grand-voile, je m’en vais vers le large comme un poème sans âge. Je dégrafe mon cœur sage, elle est là, elle me regarde … Allez viens liberté ! L’aube de l’encrier sur le grain du papier dessine déjà notre grand voilier où l’écume des mots, ange sans ecchymose se fait douanier des maux. Une voyelle sur les lèvres, une consonne à l’oreille, requiem d’une sirène, la mer et sa houle rebelle, caresse sur ma peau. Aviron de galère du bougeoir des misérables à la rose trémière, un petit râle d’écrivain écho sur mon sein gauche.
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