Gueuse de grève.
Elle cherche la vague, caresse d’espoir, peu importe l’immuable bleu de l’océan, sa main reste mendiante de sable chaud, tamis de ses grains, de ses jours … Elle tamise sans bruit entre ses doigts la blondeur de quelques grains de ces jours heureux … Sablier d’éther grisonnant les jours anciens poussière de lune sous ses ongles. Quand souffle la bise marine, éthérée dans la paume de sa main s’envole la cabriole d’une marine pêcheuse, la larme à l’hameçon. Le sable nu enfant de bohème sous ses pas une plage pucelle, sous ses pieds de va-nu-pieds le roulis d’un sable blanc, la mélancolie ongle incarné.
ô ! Muse tu es immonde tu me traînes dans ton bal costumé.
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