Impatience d’immortelle.
Terres nues sous les rais du matin,
sous les blêmes silences de l'absence
qu'un orgueil de gitan
a dessiné dans le temps.
Froids gris mes murs de silence
et l'absconse des cieux
dans la brume du bleu de ses yeux,
l’abstinence du chemin de la vierge.
ô ! Marie prie pour elle.
Ses regards de lumière divine m’aspergent,
retombent mes souvenirs aux cases de marelles
dans ces funestes ruelles.
Pestilentielles les larmes de pucelles
s'en vont jouvencelles heureuses,
éperdues et veuves joyeuses
au cœur de nuit rose et soyeuse.
Porcelaine fugueuse du crépuscule alangui,
tiges endormies dans la vallée,
seule et souffreteuse,
assombrie d'un chapelet d'ombres.
Sous les belles agonies de décembre
s'enlacent les souffrances d'octobre,
s’entrelacent une douce agonie et son ironie
telles des ives.
L’agonie suprême s éternise.
L’amour en liberté
entravé par des lambeaux de soleil
jusqu’au seuil
des pleurs de la nuit
attablée à son écueil
à chaudes larmes,
à chaud de larmes,
chaux vive.
Tendre la main en rappel
aussi loin que son appel,
sous les arbres en ombrelles
s'évanouissent les ailes des caresses.
S'étreignent des baisers sans noblesse
d'une fatigue de tendresse
scrutant les monts,
les vallons
et les voix baissent
lancinante aphasie qui s'éveille,
lèvres tremblantes, rouge vermeil,
bouche en sommeil de l'ivresse,
la chair en faiblesse.
Lune d'hirondelle et sa liesse
que blesse un oiseau de passage,
naufrager clandestin d'une aubade de jardin.
Saignante sous les draps, mâtins,
du matin
qu'un amant a conjugué au présent
sous les accords du verbe aimer
et fructifie la graine qu'elle a semée.
coécrit avec A L
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