La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Impératrice, si, si …

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J’ai trop prié la Madone,

 

j’ai voulu embraser

 

tant de feuilles d’automne.

 

Maldonne,

 

un monde s’éteint …

 

D’un après

 

je n’en ferai rien.

 

Il suffisait peut être

 

d’ouvrir

 

un peu plus ma main,

 

de sentir

 

la rosée

 

d’un chemin

 

couler sur ma peau,

 

de tendre un lien

 

entre un hameau

 

et un vaurien.

 

Un bateleur de blé,

 

une faucheuse de lune,

 

la blondeur des dunes,

 

là au creux

 

de mes reins,

 

l’amour d’une infortune

 

serait heureux

 

si mon cœur

 

fut été fleur bleue

 

et non blet.

 

Et fleure

 

un champ de mais

 

où Anaïs

 

j’étais reine,

 

me voilà panis

 

sans trêve

 

et sans lendemain,

 

éphéméride

 

d’un rêve,

 

layon de tes yeux.

 

J’ai fait de ce non-lieu,

 

une éternelle mer

 

et fée mes rides

 

en ce lieu.

 

En ce nid éphémère,       

 

sans le feu des dieux

 

où le péché originel            

 

s’endort pieux,

 

j’ai façonné de mes rides,

 

mon éternel.

 

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20/12/2013
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