Jardin apprivoisé.
Tu caresses ma main, aube printanière dans la chambrée. Le soleil en refrain ambre ma chevelure, le matin est gai pinson. J’entends nos bruits dans la maison, la bouilloire fredonne, son eau caracole, la bûche de bois crépite et les veillées d’automne flamberont à nouveau, fidèle pèlerin le ronron du chat prêt de l’âtre. La migraine des feuilles mortes s’endort manteau d’octobre, festoie mirador leur pourpre couché dans les champs de blés, novembre guetteur insouciant de décembre. Ses écluses de rêves chauds entrebâillées le temps fugue sur nos visages d’enfant et la ronde des heures orphelines d’un quadrille tourbillonne en secret dans le bal d’un quatorze juillet. Des pas de vie sur le calendrier s’étale le miel de nos étés, nos soleils émiettés solstices d’hiver. Le souffle du premier baiser renaît en cachette petite brise sous notre oreiller, dent de lait que la petite souris vient dérober.
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