L'orphelinat.
Ombres chinoises, à la poursuite des valses de Vienne, filigrane de cernes, mendiantes et manant des caresses et du bon vin émanant d'une source lointaine. Au seuil des souvenirs quand gambadent nos prunelles, de ces châteaux de sable ne restent que quelques grains de sablon flou… Les mitaines de nos hivers au fond d'une vieille armoire à l'odeur de naphtaline et la vie se repose. Un corsage à la dentelle jaunie, une main lointaine le décrochant à croches-cœur, accroche-cœur nos cheveux blancs, papier musique papillonnent mes cils. Ouvreuse d'un p'tit ciné du dernier banc public où se bécotent le temps et ses regrets, ta chemise. Aux écluses de nos printemps grince la petite balade de nos vingt ans. Passante aux quatre vents, valseuse de brume ta main froissant ma mèche blonde. Orphelins des jours tendres drapeau blanc se dressent nos draps blancs.
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