La fiction de l’irréel.
Je suis une fervente servante de Platon. Je ne suis pas friande d’un plat tonique ! L’amour platonique c’est unique ! Le platonisme n’est pas défaitiste, rien que des fées de l’âme et des faits défaits. L’amour plat où seul l’esprit exulte et le corps là, las, reste amorphe, sans son, un demi mort. L’amour de la douceur à semi mortel, là où l’orgasme n’a que pour unique bruit, la voix du cœur. J’aspire à pleins poumons les mots de ma déraison où se meurent des gestes fous. Où s’estompent mes fleurs du mal en larves de poésie, une jouvencelle me violente et s’écoule dans le bleu de mes yeux les larmes d’une pucelle. Je deviens l’asthmatique de mon âme. Le gestuel s’étouffe et geint la musique de mes rimes à petits sanglots. L’éphéméride de l’acte charnel brûle ses pages camuses dans l’incendie de ma verve. Le confessionnal mortuaire de mon corps funambule se déshabille sur chaque chapitre d’une nature morte, un corps à mots inerte.
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