La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

La gloire du pauvre …

 

Il est là assoiffé d’une autre couleur, rassasié de pourpre et de douleur, la gueule en sang, il croit encore à l’éternel, goinfre de toute odeur, d’une miette de pain, d’une quête vers l’irréel. Tous ces orduriers prédateurs lèchent son corps à demi moribond, cafards humains, maîtres du monde. Un chien en laisse de plus ou de moins qu’est ce que ça peut faire … Il y a bien assez de fourrières où crèvent cachés les indigents ! Un bout de trottoir, un lieu qu’on dit enfer !  Il brame à voix basse, solitaire animal,  au milieu de matière fécale de ses frères cannibales. Son corps solitaire craquèle sous le camouflet du peuple de France …  On les camoufle ces pauvres gens dans des caniveaux, ils sont tous égaux …  Tandis que  dans des caves à nigauds d’autres flattent leur ego ! Hissez haut votre drapeau ! Drapés d’un faux courage vous leurs semblez si beaux … Donnez aux êtres de la rue  un morceau de votre soierie torche derrière, ils pourront enfin essuyer les larmes que vous leurs offrez de si bon cœur ! De leur verve poétique ils vous clameront des vers avant de rejoindre les vers de terre. Allez lever vos verres ! Vous qui êtes si bien sur terre !

 



16/05/2012
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