L’aven …
Si mes yeux sont parfois couleur de drame, toi tu accueilles si bien mes larmes … Nous avons traversé tant de prairies si peu printanières et j’en suis le témoin, où fleurirent trop de pensées acerbes, colorées de noir et de rouge ! Même si ce fut d’un pas alourdi, tous ces sentiers que je suivais, mon lien accroché à ton bras, tu avais peur de me perdre … Ces chemins draconiens me laissent un souvenir souverain d’un accord lointain. Mon âme tant de fois fracassée contre le corail de mon désespoir … De ton vitrail opaque, j’ai guetté sans succès la main d’un dieu, alors j’ai tendu la mienne à Lucifer ! Ne m’en tiens pas rigueur, je voulais tellement vivre quelque chose de moi, un parchemin vierge … Te souviens-tu de la vierge Marie ? Celle qui offrit de ses entrailles le premier enfant in vitro … L’artificiel, le ciel était déjà un artifice mais de cela je m’en soucie guère.
Ne t’enfuis pas ma belle !
Donne-moi d’autres étincelles !
Même si je ne suis pas éternelle !
Retiens mon souffle encore une fois !
Ignore ma mauvaise foi !
Nourris-moi comme autrefois !
De ton sein maternel, j’ai encore besoin de ta mamelle de mère !
D’une lactation suprême, je reste ton nourrisson !
De ta gestation, je garde ce long frisson !
Eh l’amie ! Reste ici ! Dis la vie ! Je peux te parler, cinq petites minutes … Ne sois pas si pressée, laisse-moi dans le doute … De toutes ces immondes secondes, je n’aurais jamais autant côtoyé de si près ta catin de fille ! Tu es la seule coupable, tu m’as laissée là, tel un château branlant, un pantin sans ficelle ! Moi j’ai encore envie de toi, viens ! Nous allons toutes deux mettre bas !
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