Lampe de poche.
Chantonne
une chanson d’automne
dans le brun de tes yeux,
des rêves d’enfant éparpillés
feuilles d’automnes
que le vent a oubliées.
Raisonnent les cordes
de ton violon,
givre d’un temps précieux.
Le do
vacillante note
sur ton violoncelle,
grignote
tes larmes,
violon sel.
Tes nuitées
sous la horde
des secondes,
rafle
d’âme,
le cœur
arche de Noé
de ton berceau,
de son miel chaud,
de sa berceuse,
de son lait,
de ta première tétée,
tu voudrais
toujours garder
cette tendresse
d’agnelet,
où le souffle
d’un berger
veillait
ton verger.
Cette tristesse
c’est comme un accroc
des lèvres de ta mère.
Cette liesse
c’est comme
un nectar de la bouche
de ton père,
pantoufle de verre
ses pas.
Il ne faut pas
gémir,
t’enfuir
en valse lasse,
petite cendrillon.
do ré mi fa sol,
là,
le sol,
le soleil,
ces paroles valseuses
de lumière
embrasant ton sommeil
sont les clefs
de ton univers,
le vermillon
de ton cœur,
les ailes blanches
de la colombe,
le portillon
de ton âme.
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