L’ardoise.
Quartier Latin, un soupçon, le fiel d’un pigeon … Un voile d’oies sauvages, l’ivresse d’un paysage, s’entremêlent ses cils des souvenirs rentrent en scène, défile un quai reflet d’une prunelle. Sa main caresse la Seine, un filet de larmes bohémiennes veine sa joue … Á touche-touche du chant des sirènes les lèvres d’une petite marchande d’allumettes, aimer à la criée … Un cœur sur le môle, le pouls SDF, sous doute forfaitaire. Une brève orpheline, une fillette, jeunette glaneuse d’airelles, le vent d’autan geint, tant le murmure du pinson écho lointain se fleurit la prairie de laineux papillons de l’aube des neiges éternelles. Maestro un dernier arpège de lune, marionnette fugitive une aurore boréale, les vêpres du jardin d’Éden, un givre d’azur chambre tes paupières, profondeur océane, la chamaille limaille dans tes yeux. Le défilé d’une vierge, la transhumance d’un ange et d’un lange, ma môme au cœur éponge …
Rachel Désir
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