Le bordel d’un je t’aime …
Tu me tends la main et s’anime bohème une ruelle. Ta paupière couvre-feu, un beignet de lune dans mes yeux. La fièvre frôle mes cheveux, renaissent mes mèches blondes. Tu me tends la main et s’anime clocharde de rue ma mémoire. Le souffle du temps m’enrôle marinière au vent et mon cœur retrouve une adresse château branlant d’un lange de jeunesse. Glaneuse d’un drap blanc ma main caresse ces gestes encore tièdes. Á petits pas des moments flous … Gesticulent du bout des doigts des caresses à fleur de peau. Louve à marée basse, la vague et son lointain paysage … Deux trois grains de beauté qu’égrène la vie. Le sablon entonne la chanson de l’automne, les cheveux longs d’un glaneur de champs de blés recouvrent la vigne, l’ivraie est si près … La marguerite effeuillée une prairie et la fleur du blues. Un brin de jasmin, le jazz de tes mains, une jarretière, un vol d’oies sauvages et un voile blanc cierge d’une chambrette. Un hier campanule des murs, me revient conter fleurette un croissant de lune prunelle d’une charmille pleureuse. Tu me tends la main et immigrée, ma main bohémienne, je reviens m’asseoir au bord de notre chemin, un banc d’église en bandoulière bruissements d’ailes.
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