Le cœur en bandoulière.
Effeuiller ton visage,
la caresse de l'âge,
ma main ne cesse de compter nos rivages.
Filtrant du bout des doigts le sablon glissant sous ta chemise,
pour tout alpage quelques souvenirs…
Ce grand paquebot et sur le quai, guenilles, nos baisers d'ado... La déferlante des gestes tendres, froisser des draps blancs où s'agenouille la vie. Si tu m'entends, Marie, ma robe blanche jaunit. Tous ces jours de pluie où le pourpre des roses se déshabille pour renchérir sur tous nos soupirs au coeur éphémère. Les vieux amants frissonnent, le banc des lycéens aux planches vermoulues reflète la larme du grand bleu à l'aube ambrée
Peut-être qu'un jour la dépouille de nos prunelles sans abri s'égrènera au comptoir du temps et d'une gerbe d'immortelles refleuriront nos lèvres SDF.
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