Le dormeur de novembre.
Le souffle lointain, petit soldat fatigué tu dors. D’un revers de temps baïonnette enterrée, un roulement de tambour le vent et les saisons courent. Près d’un ruisselet, ta souffrance étendue, guetteur ton cœur a perdu les clefs du parfum de la fleur. Sentinelle à fleur de seuil ta prunelle porte le deuil à brassées de non-lieux. Lieutenant, un lieu tenant dans ta main, de blés couchés, de larmes amassées, les amarres de tes yeux ont mouillé trop de drapeaux. La luzerne a la bougeotte bougeoir au parloir des feuilles mortes, vendanges à la criée les boulets de canon, les nuages ont gémi, un ciel bleu a pleuré tous ses fagots de cendres ! La dormance immigrée de ses lèvres te parle au coin de ta bouche de ce fusil … Un enfant de ghetto à bruit d’ailes tremblantes germe hiver sous ta peau.
J'ai trouvé cette toile sur le net comme un jésus sacrifié ...
Tant sa beauté m'a inspirée que je l'ai chapardée.
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