Le filtre de la nuit.
Laisse la rivière du temps caresser ton visage et ton corps.
De larmes d’argent elle baigne toutes tes aurores.
Du lange du firmament elle t’enveloppe d’un drap d’or.
De ses flots rêveurs elle drape la grève des heures.
De ses galets dormeurs elle assoupit tes pleurs.
Laisse dormir la mer orgueilleuse et ses vagues houleuses.
Son sel pleure sur ta chair si tendre et son sable trop chaud brûle ta peau.
L’envol du goéland te dit d’où vient le vent.
Laisse s’envoler les vertiges de ces instants.
Laisse Éole bercer ton âme et courroucer ton échafaud.
Laisse Éole au creux de ton oreille te chanter sa cantate folle.
Laisse Éole te parler au-dessus de ton épaule.
Laisse Éole lavait le salin de tes pleurs, il te donnera l’envie.
Laisse Éole te faire école des grandes marches de la vie.
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