Le laboureur de la rose …
Les feuilles d’automnes dansent la carmagnole et me cambriolent mais mes rêves se font bouillotte. Les feuilles d’automnes mendigotes de printemps perce la neige, novembre et son chien errant, goulotte. Papier blanc dans le froid et le vent, glacis du temps, mes pas sur le macadam, que tes mains me seraient douces nouant les lacets de mes chaussures et les lacets de ma route ne sont que va-nu-pieds sans la tendresse du bonjour de tes lèvres sur mes tournants gercés. Les feuilles mortes seraient roses douces si mes prunelles cessaient de pleurer l’automne. Aigre-douce la flanelle de l’hiver sur mes jambes lourdes, la berceuse des champs de blés m’apparaît louve blanche … Les feuilles automnales m’emmaillotent, tabac blond et tabac brun, que leur bohème me serait douce si elle était le grenat d’une rose pourpre. Quand le drapé pourpre de la rose se meurt coule l’incarnat de l’automne et m’enrobe le châle d’octobre. Les feuilles d’automnes chantent la carmagnole, la rose rouge s’emmaillote du brun automnal. Mais l’été dansera à nouveau la carmagnole … Á pas chassé, sous son feutre estival les feuilles mortes s’achoppent à souffle brisé, les gerbes de blés s’égrenant dans le moulin du temps. Sous le chassé-croisé de mes ballerines, le rouge pourpre de la rose vermeille m’emmaillote, jalonnant l’orée de l’hiver les feuilles mortes jonchant trépas l’automne avorté, mes tourments gercés sur le sillon de ma bouche pourpre.
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