Le muguet refleurira et l'important c'est la rose.
Pauvre mois de mai au cœur éreinté s’oublie comme un cœur d’été.
Dans un joli champ de blés, joli mois de mai s’en va quérir l’été dans les bras de l’automne et mon cœur s’abandonne.
Une traînée de poudre, une mèche allumée, j’avais oublié que mai était un petit vaurien … Pouvant d’un seul coup de vent faire fuir le parfum de l’été, oui j’avais oublié qu’en un instant le charme du printemps pouvait être effacé dans les bras de l’automne. La migraine des saisons, quelques larmes échappées, quelques larmes versées à l’aurore et au couchant d’un premier mai, premier né d’un été oublié. Je n’ai pas pu cueillir ce brin de muguet de mes bras fatigués, trop endormis. Oui mais je souviens que septembre est parfois été indien, de mes bras réveillés j’irai moissonner par brassées les blés d’or.
Joli, joli mois de mai résonne et mon cœur déraisonne mais mon cœur se raisonne dans le cœur d’un champ de blés.
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