Le mutisme d'un poème inattendu ...
Viens ce soir dans notre chambrette,
dans notre vieux drapé,
refaisons le lange de nos jeunes années.
Réinventons nos rêves morts de galipettes.
Tu m’entraînes dans tes entrailles,
parfum de femme blanche.
Mon corps se drape du givre
de l’adolescence.
Mes gestes tâtonnent le voile du désir.
Mon amour de rôdeur frôle la farandole du plaisir
comme un accent grave qui devient aigu.
Sur les grappes de sueur d’une ingénue
mes doigts moissonnent un temps perdu.
Sonne à l’horloge l’heure d’un meneur de rue.
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