La nudité de l'esprit.

Ne cause plus ménopause … Les astres s’y opposent ! De tes paroles folles, j’en titube … Comment oses-tu dénigrer de la sorte tes fans ! Ces femmes vertueuses  que tu achèves au couteau, de ta lame vicieuse tu lardes leurs entrailles généreuses ! Du poète tu ne mérites guère plus que deux ou trois vers acerbes et une prose morte. Entends-tu au loin les cris de tes servantes ? Leurs dessous en lambeaux, leur chair putréfiée de t’avoir fait confiance … Ne sois pas insolente, feigne seulement l’indifférence ! Faire semblant tu sais si bien le faire ! Te souviens-tu lorsque à mes vingt ans, je te demandais le reflet de mon image dans le miroir de mes quarante ans … Tu me faisais miroiter un visage serein, des rides presque invisibles et la blondeur de ces champs de blés que détient le secret d’un enfant. De ta glace illusionniste, mon sang se glace ! Tes poussées de fièvre m’encombrent mais ne font fondre aucunement les hiéroglyphes de la vie dessinant les méandres de mon corps. Pourtant par tant de détours, j’ai voulu contourner les exubérances de ta mauvaise foi … A vouloir combattre l’inertie de mes sens  je me suis essoufflée ! La frénésie de ta valse, de ce faux pas de danse, ma cheville reste encore enflée. Une seule entorse à ton règlement et de ta furie tu me tances ! Tenancière de mon existence somnolente, toi la mère de mon naufrage, de tes vagues inaudibles, je me lave.  Quelle âme charitable, de ton médisant langage, mon ange, je baigne ma  souffrance.

Je ne peux que de ma plume peindre de vilains mots, les maux laxistes d’une permission désapprouvée. De mes pensées volages s’envole un oiselet. Les tourments de l’âge mûr, là où les saisons n’ont plus de religion. Le recueil de vils poèmes qui tourne à la dérision la noblesse de mes larmes. Quand mes yeux religieux s’abandonnent au culte venimeux de l’indignation. Je redeviens véritable guerrière mais de mon glaive de verre je ne peux te vaincre.