L’écorchure de la rose …
D’un brin de jasmin, j’en ferais un chemin. De la paume de ma main je giflerais le temps. Je ne regrette rien, ni l’offense du marin, ni la bourrasque du chagrin. Le chuintement du balancier, la pendule de verre perdue en ton jardin, ce cimetière où les étoiles se lèvent entamant le chant de minuit sur tes lèvres, de ces angoisses, de cette harmonie, de cette agonie temporelle qui gribouillent l’ardoise de ma vie, je n’entends plus le bruit de la craie. Le visage délavé se repose la rose sur la toile du peintre. Dansent sur un chevalet quelques pétales inodores, une âme s’endort corolle abandonnée, éhontés soupirs, mes larmes rosée en partance vont raviver les couleurs d’un été, le rouge de la gorge du chardonneret clamant à toute heure l’ambre de mon cœur. Qu’ils sont doux rêveurs les marcheurs du silence, leurs yeux chineurs dans la brume du matin.
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