Lettre à cet inconnu qui a passé …
Écharpe blanche voyage le temps, la pluie rimmel sur les vitres, qu’importe le vent siffleur du haut de son garde-fou. Tout ne s’écrit pas dans un livre, tous ces mots que tu n’as pas su me dire … Aurais-tu su apprivoiser cette enfant sauvage, fugueuse à l’orient, sournoise au couchant … Sous les ponts de Paris le temps y est si gris, un titi parisien, un moineau, un refrain. Quand au potron-minet la balade des pigeons quitte ma main s’en va au loin la saison des amours. Le mimosa a fugué les trottoirs … Le métro d’un au revoir, sur l’esplanade de mes yeux s’enrôle le dernier marin. La mer a pris le bleu de mes prunelles. C’est pour cela que je t’écris cette lettre, seule dans le noir, mes larmes à la chandelle du bon dieu.
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