L’horloge d’Alzheimer.
Je voudrais que le bon dieu t’offre la laitance du grand bleu et te retrouver amourette de mon berceau.
La tendresse enfant blet, emperlée du givre blanc de nos étés, étendu au fil de la vie le linge de l’absence, toi l’absente que je n’ai jamais vu me taillader de tes silences, je t’appartiens par abstinence, des rires en apesanteur, la mélancolie, drogue lente, les iris affamés d’iris fanés … La musique triste tout au long de ce si long voyage que l’on n’a jamais entrebâillé. Des rêves dont on a perdu la clef, peut être qu’elle n’a jamais existé cette serrure de ce monde à part …
Figer l’écheveau de tes longs cheveux, grumeler le blanc de tes mèches, fuselé le chignon de la genèse. Grenelle d’un capharnaüm, tous ces gestes oubliés de ta main avortée, tes yeux vivant dans l’hiver, la prunelle des quatre saisons aquarelle fugitive, tes paroles, alcooliques tremblantes sur tes lèvres, bavoir de ta bouche, les commérages de ce temps à l’appartenance de l’ivresse de phrases mortes, qui ne connaît plus les syllabes contiguës du présent. D’un revers de ma manche je voudrais essuyer cette tache blanche faisant la manche aux souvenirs dans ta mémoire lasse, l’appétence de ces lacets de la nonchalance, le glacis d’un lac gelé, l’euphémisme d’un miroir. De tes draps de flanelle envelopper la France de mon enfance, l’allaitement de ces jours gris, le gris dans ta tabatière, mon tabac blond dans la poche, adoucir la nurse du firmament.
La causette de la douillette, la faucheuse et le grand pré.
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