Ludivine.
La vie va les pieds nus, bohème de tous les quartiers et sous la lune bohémienne, jolie môme, ton cœur calfeutré enfant nu de la rue. Caresse dans tes cheveux l’airelle fugue la pluie d’un bout de trottoir, sur un chemin un rêve oublié, un battement d’ailes sur la chaussée … L’été puis l’été indien là au creux de ta main môme nue de la rue … Respirent tes yeux sous la grisaille, envolée de prunelle sous un ciel bleu. Tu as déposé à l’entrée de ce voyage tes tous premiers bagages. Diadème d’ivresse tes mèches brunes, bruine de tes premiers printemps un rail automnal, plagiat tout au fond de ton cœur l’edelweiss, la larme à gorgées de prunelle, la prunelle à gorgées de larmes orphelines, la beauté du diable à l’orée d’une lèvre.
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