Merci monsieur Blog4ever !
Mes cent papiers ont dans le cœur les mots des sans-papiers. Mendiants rêveurs des douleurs de la main mendiante d’une maraude de vie. Mon encre effleure le firmament, caresses de lune tout en couleur. Un déshabillé de page blanche, ma plume lueur d’un jeu interdit, papier brouillon au teint si gris et toutes mes interlignes fossé d’ennui sans parapluie m’entraînent à grands pas sur le layon des jours de ma petite vie. Je voudrais chiner dans le temps brocanteur les hiéroglyphes de jours d’ailleurs, ici où là-bas de la poudre d’or dans ma prunelle. Mais au dehors la maigreur des feuilles d’un sol pleureur, le pourpre de la rose, vermeil dormeur d’un jardin ne songeant qu’à donner quelques gouttes de nectar à mes vers libertins. Jouer du bout des doigts le requiem de temps anciens, la veuve ou l’orpheline de tendres lignes … Un peu de souffre dans la marge et mes voyelles et consonnes jouent la pantomime en phrases bohémiennes, radoteuse d’une bohème ma main est infidèle aux virgules et aux points qu’elle parsème petits cailloux blancs, dyslexie de ma mémoire. Se meurent, papier satin, les feuilles automnales et Baudelaire en est le témoin de ce rêve miroir au lointain.
En remerciement à toute l’équipe de Blog4ever de m’avoir élue, blog de la semaine 38 de l’année 2015. Continuez de faire ce que vous faites parce que c’est si bien fait. Allez ! Soyons fous ... Je me déroge parce que vous le savez bien que je n’aime pas écrire les grands mots, je préfère décrire à la voix passive : « Vous avez bâti avec tant de dextérité votre édifice ! »
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