La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Miettes intérieures.

Funambule sur mon fil,

 

je tisse au loin,

 

au portillon de mon île.

 

Ma bohème m’appartient,

 

les lignes de ma main

 

le savent bien.

 

Je m’abandonne

 

à un tout petit rien.

 

Bohémienne, je me donne,

 

mendiante, je m’engouffre.

 

Tu seras mon abysse,

 

mon gouffre,

 

le satin de mon deuil.

 

Vole feuille,

 

réverbère de mes iris,

 

dernier seuil

 

où mon âme de poète affranchi,

 

s’avoue renégate.

 

Je songe noctambule,

 

à mes lettres somnambules,

 

mariées de crépuscule.

 

Orgueilleux linceul

 

où l’ombre de mes vers,

 

guets-apens d’un poème,

 

m’emmène,

 

me charrie …

 

Vogue régate,

 

jolie galère

 

à la longue traîne

 

de mon moi-même.

 

 



01/04/2013
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