Miroir.
Les feuilles mortes jonchent ma porte pastel du temps. Le vent les emporte dans l’ombre, fantômes de goéland, elles me semblent ailes de printemps. Les défuntes fleurs jouent gaiement sous le préau d’un souffle au couchant. Mémoire givrée l’aurore se déshabille et la lune vierge sous la crinière du temps m’offre son châle de larmes chaudes, elle m’emmitoufle roulis d’octobre. Sous son feuillage lange se tissent les draps universels où le brame du temps accueille à l’unisson les anges et les quatre saisons.
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