Mon âme est si profonde …
Des gouttes de pluie ruissèlent sur le pare-brise de mon envie. Elles glissent et se logent dans le parfum d’un autre âge. Cette époque où je bâtirai un nid de roses et d’aubépines où je borderai d’angoisse et de tendresse la danse endiablée de mes cicatrices. Le chant du sol pleureur bercera mes pleurs comme un lointain rivage que je voudrais réinventer. La noblesse de quelques maux absents du dictionnaire de l’existence sera ma couche par intermittence. J’accoucherai mon ange de ce plaisir hautain qui se nomme pénitence. D’un pas imaginaire je gravirai la montagne de cette gêne occulte. Brime la peine de ma différence afin de n’être plus qu’une indifférence dans ce monde autiste au prix de ma souffrance. Qu’un astre défunt pourlèche mes sens afin que gémisse toute mon impuissance. Il n’est que défaillance d’être un soupçon de vie … Il naît que la misère de ces instants d’oubli. Je souffre d’amnésie, d’aphasie volontaire ! Que cesse cette parodie au goût de sanctuaire ! Sanglote et tressaille la blancheur de mes nuits … L’appétence de mes jours meurtris s’enfuit … S’ébruite le regard de mon incompétence de ces coliques frénétiques ressenties par inadvertance. Une pente douce de mon inespérance, la toundra d’une force intense, d’un silence néphrétique draine l’outrance de mon impertinence.
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