Mon nounours.
J’ai besoin d’un doudou quand la nuit se fait page blanche. Quand ma plume devient anorexique noyée sous les sanglots d’un soir. Un bout de tissu de mon enfance, une mèche de mes cheveux blonds, tous ces souvenirs éparpillés je l’ai rassemblés dans ta fourrure … Et je viens à la source de mes premiers pas, fouiller dans ton pelage, chercher la douceur de mes gazouillis dans ce tendre berceau où les maux n’existaient pas, hormis les petits bobos de mes dents de lait …Tu es un peu casanier comme moi … Tu as ton vécu, deux punaises peintes de brun pour remplacer tes yeux qui sont tombés sous mon champ de bataille, eh oui la vie est rude parfois … Tu es mon mouchoir noctambule, la serviette éponge de mes sueurs froides … Ta chemise est terne mais la grisaille de ses fibres me rassure, tes poils sont clairsemés et sales mais tellement drus et purs de nos consommés d’amour. Tu aurais bien besoin d’un toilettage, d’un peu de soupline peut être … Mais le spleen ça va ça vient c’est comme un lavage à la main. Allez viens ! Le jour se lève … On va se cacher tous les deux … Je te range soigneusement dans mon placard à drames, oubliant les vilenies des grands, personne ici ne se doute de ta présence … Tu es magnifique chacune de mes larmes sont des perles d’âme lustrant ton pelage.
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 29 autres membres