La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Oiseau de nuit ...

 

 

Juste un petit bout de chagrin comme un jour fait de rien, ne pas se retourner, regarder plus loin, je sens le vent dans le cou et j’imagine que c’est sa main qui me caresse, qui me retient … Sous la brise, un arbre s’agite, moi je crois voir ses bras se tendrent vers moi. J’ai froid c’est comme des draps déchirés comme si mon corps était nu, livré à l’hiver. Les chiens aboient au clair de lune et moi je n’entends plus les cris du temps. Une lueur dans la nuit c’est peut-être lui, non ce n’est rien qu’une étoile filante, un astre d’oubli comme le verbe aimer qui s’enfuit sans faire de bruit. Je suis punie, tannée par les lanières de l’absence. L’ambre pâle d’un soleil saigné à blanc ressemble trop aux sentiments de faux enfants. On s’est tant amusé à Pierre et le loup que la belle au bois dormant ne trouve plus quatre planches pour reconstruire un lit, un coin de vie. Le dernier essor, un train dans une gare, il y en a tant de trains qui partent, on ne sait où … J’entends le sifflet  du chef de gare et sur mes rails un train déraille …

 

 



03/03/2013
6 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au site

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 29 autres membres