Olympe.
Gravir les monts Éros,
mains et pieds nus,
sous l’enveloppe du temps,
mosaïque de grès,
ingénue au cœur dévêtu,
simagrées,
si malgré
tes seins nus,
autant en emporte le vent
à l’aurore
d’un éphémère couchant,
qu’un air haletant rosse
d’une cordillère.
Lignes étendues, cœurs éperdus,
âmes sonores,
rythme fou
sous la houle des baisers,
maestro soûl
sous le don de ta bergère,
d’une fessée
tu renais loup.
Enflammée d’un abcès
sa bouche renie la vierge.
Escarpolette,
file la laine vierge
soubrette.
Sous l’ombre d’un rosier
s’évide le printemps.
Au gré d’une jouvencelle
se berce une robe charnelle.
Le bleu au fond de ses yeux
reflète la douceur,
la nudité la pudeur de ses monts,
tuiles en écailles brillent sous le dais de sa nuit,
sueurs saintes de madone nue
coulent dans le creuset du désir ardent,
sous la lune leur rai luit.
Entre l'ombre et le soleil de notre rivière
les mains s enlacent,
feuilles tremblants, sève montante.
Corps nus diables cornus,
remonte la lave des entrailles charnues,
les rhizomes s exhibent quand le torrent passe
et la nuit vierge jalouse devant sa glace
se déshabille pour les noces en grâce.
Berger des hauteurs ôte ta pudeur,
souffle dans la flûte,
la couleuvre se dresse en face,
venin aphrodisiaque attise la fugace.
Cette gitane brûlante sous tes raideurs,
s’embrase fiévreuse et doucereuse,
gueuse rieuse et frêle yeuse
sous le larmoiement de son jupon,
ses gorges profondes ombragent le roseau solitaire.
Saint nu devant ses ceintes rondeurs
se camoufle d’un paillon d’apollon.
Coécrit avec AL.
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