On est si peu de chose ...
Le boléro de Ravel cingle mon poitrail ! Pom pom pom cette silhouette qui oscille de cette vie qui vacille c’est comme une chiure de mouche qui ne divulgue rien. De ce rire comédien, combien de sourires enfantins ont fait semblant de sourire ? Si vous pouviez me dire le nombre d’orphelins qui n’ont jamais su écouter le bruit d’un sentiment … Une feuille d’automne c’est une vieille qui s’effondre, elle virevolte, se rebiffe encore un peu mais Éole est si fort qu’il la cloue au sol. Bien sûr toutes les feuilles mortes se ramassent à la pelle, seul le recyclage diffère. J’écoute le souffle du vent, pour apaiser mon être je m’en vais quérir au dehors la tiédeur d’une caresse … Je regarde au loin comme si la haut on me voyait et que l’on allait me tendre la main. Me dire que je n’y suis pour rien si j’aime déchirer les pages de ma vie, si de mes chapitres j’en suis le pitre ! L’épître d’une moins que rien ! Mes sens se dispersent. Je ne sais même plus si j’ai froid ou chaud … Je ressens comme une courbature au bas de mes reins. J’ai besoin d’une couverture pour recouvrir mon dos. Mes membres endoloris d’une conversation douteuse, un manque d’harmonie entre le noir et le blanc, une pluie grisâtre s’installe là, juste entre le ciel et la terre. J’ouvre mes ailes pour prendre mon envol mais je ne fais que de battre de l’aile. Ma chair recroquevillée devant une chaire imaginaire, j’attends comme un nourrisson, en position fœtale afin de regagner le ventre de ma mère. Dans ses eaux si profondes je ne m'y suis jamais noyée.
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