Pessereau.
Ô … Le sais-tu ma bohème ? La rose est fumigène ! Le sais-tu toi ma muse ? Elle nous donne du talent par procuration quand elle éveille tes yeux et se fait nurse de cœur, en caressant ma peau elle cherche la femme aveugle. D’une bouchée de ghetto quand elle habille ma bouche de papier et de mots, j’entends monter au crescendo le chant de sa rosée. Ma main tremble, frêle oiselet posé sur un roseau. Et un poème bohème y trouve son nid, paillasse de mes écrits. Calligraphie de la tiédeur de ma plume s’appliquant à donner souffle à ces rides de vie que parsème ma prunelle infantile. Ne fut que pucelle d’Orléans ma poésie de craie blanche à la chandelle d’un vieux loup de mer, plèvre de mes lèvres. Ô ! Mémoire crécelle j’écoute grincer tes plaies, Aphrodite en son lai d’oreiller. Je me suis endormie jouvencelle et me suis réveillée angel ménopausée dans un lange crénelé. Un pleur suspendu à la fenêtre du temps, larme de la rose cardinale, crayonnage de la rose des vents aquarelle sauvage d’un cardinal à poitrine rose, canevas posé sur ma poitrine les feuilles d’automnes. Corselet à ma taille évincée mes rimes balancelle et ficelles, perce-neige à l’espérance cadenassée, marionnette aliénée mon cœur de porcelaine dans son val dormeur, exonéré de l’impôt de l’amour, s’agrée jouvenceau en sa lisière déboisée, de la douceur d’une corolle de la fleur du rosier des bois. Ô ! Chante encore rossignol médium d’instants fugueurs du mois de floréal.
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