Petiot de lune.
Pauvre petit diable, une larme à la main, chemine, traînant sa besace sur son dos rabougri. L’ivraie longeant ses chemins, de la pointe des pieds, de son pas bohémien sentir la caresse de cette terre promise. Le cœur en guenille, il s’habille du souffle du vent, mâchouillant un bâton de réglisse, à son oreille siffle bise la portée du temps. Ses genouillères entrebaîllés, sa peau entre misère et flanelle d’oiselet, cherchant la cotonnade d’un été sous l’aile d’une hirondelle de faubourg. Travestie d’un trottoir, un pigeon voyageur à la bague égarée, égrenant quelques miettes … Au parvis d’une église écouter merveille tinter sa gamelle, enivrer sa poitrine peut être d’une chemise nouvelle. Sa prunelle de porcelaine s’offrant diamant bleu à qui dessinera sur ses lèvres pupilles le sourire du mendiant.
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